Après-midi de couture à Zen Paris
Zen Paris organise des après-midi couture (rakusu et kesa). Ces ateliers s’adressent aux personnes débutantes ou confirmées. Stéphane, disciple de la nonne Françoise Kosen Laurent, qui dirige régulièrement une sesshin du kesa, fera part de sa grande expérience de la couture traditionnelle.
Horaire | 14h à 16h |
Lieu | 50, rue Labat, 75018 Paris |
Participation aux frais | 5,50€ |
Kits rakusu (pour commencer à coudre avec tout ce qui est nécessaire) | 6€ |
Pour toutes infos contacter Patrick | 07 88 81 74 47 |
Le kesa
La pratique du zen ne requiert pas une tenue spécifique. Il est possible de pratiquer zazen dans une tenue souple de couleur sombre.
Cependant, puisque le zen n’est pas une méthode de bien-être, mais une voie spirituelle, les personnes qui le souhaitent peuvent demander à recevoir l’ordination de Boddhisatva, de moine ou de nonne. Lors de l’ordination, le/la maître de la sangha remet au boddhistava au moine ou à la nonne un rakusu. Les moines et les nonnes portent durant la pratique un kesa. Le rakusu et le kesa sont des vêtements rituels portés sur un kimono noir. Ils se cousent, se revêtent et se replient d’une manière précise.
« J’ai reçu la merveilleuse méthode transmise du kesa de mon maître Kodo Sawaki. J’ai très exactement enseigné cette vraie méthode. J’ai éduqué et transmis le kesa à mes disciples et leur ai donné le véritable livre transmis sur le kesa, et cette transmission se perpétue, sans changer. » – Taisen Deshimaru – Le livre du Kesa
La couture du kesa
La couture zen d’un rakusu ou d’un kesa demande de fréquentes et délicates opérations de
montage. Il est donc préférable de coudre sous la supervision d’une personne expérimentée, lors d’un atelier couture zen au dojo ou lors d’un stage (sesshin) au temple. Votre rakusu ne vous sera remis qu’après avoir été dûment vérifié.

Le tissu utilisé pour coudre un rakusu peut être de toute origine, même (voire, de préférence) la plus vile. La couture zen se pratique très bien à partir de tissu de récupération en bon état. Il faut dans ce cas le nettoyer et le teindre en noir ou en brun. Ce tissu provient le plus souvent d’une pièce de coton (par exemple, une gabardine de coton). Dès que vous vous l’êtes procuré, vous devez le traiter comme s’il s’agissait d’un rakusu achevé. Le fil peut être blanc, gris, beige, brun ou noir, de préférence en coton (les fils de soie et les fils synthétiques ont tendance à fondre au repassage).
« Le point doit être le plus petit possible, mais il n’est pas nécessaire qu’il devienne une décoration. L’important est de coudre soi-même, que ce soit bien ou mal n’est pas la question » – Kodo Sawaki – Livre du kesa
Avant de coudre, exercez-vous au point de rakusu (point arrière) sur une chute de tissu. Ne faites aucun nœud pour arrêter le fil. Veillez à ne pas poser votre ouvrage sur le sol lorsque vous le montez ou le cousez.
Après la couture
Avant de vous être remis par le/la maître au cours de votre ordination, le rakusu est calligraphié. Prévoyez un fuse (don) à remettre au calligraphe en remerciement de sa réalisation.
Ne traitez pas le kesa ou le rakusu comme un vêtement ordinaire. Retirez-le pour vous rendre aux toilettes, ne le posez pas sur le sol et rangez-le dans un endroit élevé.
Il est déconseillé d’en confier le nettoyage à un tiers. Il faut au préalable retirer la pièce de soie, puis la reposer après séchage de la partie en coton.
« Si on se rappelle l’époque où le Bouddha vivait, on s’aperçoit que c’était il y a à peine deux mille ans et que les trésors nationaux de Chine et du Japon sont antérieurs à cette époque. Les mérites du kesa sont sans limites. Les trésors nationaux ont aussi des mérites, mais ils ne véhiculent pas la transmission authentique comme le fait le kesa. Le kesa maintient la transmission authentique de maître à disciple. » – Dogen – Shobogenzo – Den-e