Couture zen : cousez votre rakusu ou votre kesa

Zen Paris organise des après-midi couture zen (rakusu et kesa). Ces ateliers s’adressent aux personnes débutantes ou confirmées.  Stéphane, disciple de la nonne Françoise Kosen Laurent, qui dirige régulièrement une sesshin du kesa, y partage sa grande expérience de la couture traditionnelle zen.

Le kesa

La pratique du zen ne requiert pas une tenue spécifique. Il est possible de pratiquer zazen dans une tenue souple de couleur sombre.

Horaire14h à 16h
Lieu50, rue Labat, 75018 Paris
Participation aux frais5,50 €
Kits rakusu (pour commencer à coudre
avec tout ce qui est nécessaire)
13 €
Cependant, puisque le zen n’est pas une méthode de bien-être, mais une voie spirituelle, les personnes qui le souhaitent peuvent demander à recevoir l’ordination de Boddhisatva, de moine ou de nonne.

couture zen toge moine nonne kesa

Lors de l’ordination, la·le maître de la sangha remet au boddhistava au moine ou à la nonne un rakusu. Les moines et les nonnes portent durant la pratique un kesa. Le rakusu et le kesa sont des vêtements rituels portés sur un kimono noir. Ils se cousent, se revêtent et se replient d’une manière précise.

La couture du kesa

La couture zen d’un rakusu ou d’un kesa demande de fréquentes et délicates opérations de
montage. Il est donc préférable de coudre sous la supervision d’une personne expérimentée, lors d’un atelier couture zen au dojo ou lors d’un stage (sesshin) au temple. Votre rakusu ne vous sera remis qu’après avoir été dûment vérifié.

J’ai reçu la merveilleuse méthode transmise du kesa de mon maître Kodo Sawaki. J’ai très exactement enseigné cette vraie méthode. J’ai éduqué et transmis le kesa à mes disciples et leur ai donné le véritable livre transmis sur le kesa, et cette transmission se perpétue, sans changer.Taisen Deshimaru, bit.ly/livre-kesa

Le tissu utilisé pour coudre un rakusu peut être de toute origine, même (voire, de préférence) la plus vile. La couture zen se pratique très bien à partir de tissu de récupération en bon état. Il faut dans ce cas le nettoyer et le teindre en noir ou en brun. Ce tissu provient le plus souvent d’une pièce de coton (par exemple, une gabardine de coton). Dès que vous vous l’êtes procuré, vous devez le traiter comme s’il s’agissait d’un rakusu achevé. Le fil peut être blanc, gris, beige, brun ou noir, de préférence en coton (les fils de soie et les fils synthétiques ont tendance à fondre au repassage).

couture traditionnelle toge bouddhiste kesa

Avant de coudre, exercez-vous au point de rakusu (point arrière) sur une chute de tissu. Ne faites aucun nœud pour arrêter le fil. Veillez à ne pas poser votre ouvrage sur le sol lorsque vous le montez ou le cousez.

Après la couture

Avant de vous être remis par la·le maître au cours de votre ordination, le rakusu est calligraphié. Prévoyez un fuse (don) à remettre au calligraphe en remerciement de sa réalisation.
Ne traitez pas le kesa ou le rakusu comme un vêtement ordinaire. Retirez-le pour vous rendre aux toilettes, ne le posez pas sur le sol et rangez-le dans un endroit élevé.
Il est déconseillé d’en confier le nettoyage à un tiers. Il faut au préalable retirer la pièce de soie, puis la reposer après séchage de la partie en coton.